top of page

Enfance

Fils d'un avocat protestant, Rubens nait en 1577 à Siegen dans le Saint-Empire romain germanique. Ses parents originaires d'Anvers, ont quitté la ville pour échapper aux persécutions envers les protestants, mais c'est bien dans la foi catholique que Rubens est baptisé et élevé. Son éducation catholique aura une influence sur ses tableaux. Il deviendra également un acteur de la Contre-Réforme catholique.

En 1589, Rubens et sa famille reviennent à Anvers, qui à l'époque fait partie des Pays-Bas espagnols. Issu d'un milieu aisé, le jeune Rubens entame des études dans l'École Latine. Il y reçoit une éducation humaniste et y étudie le latin, le grec ainsi que la littérature classique.

Dès l'âge de 14 ans, il devient apprenti chez le peintre Tobias Verhaecht d'abord, ensuite chez Adam van Noort et Otto van Veen.

En 1598 à presque 20 ans, il entre à la guilde de Saint-Luc comme maître indépendant.

Tobias Verhaecht, l'un des premiers maîtres de Rubens.

The carnival bullfight in campo Santa Maria Formosa (Venice), attribué à Giuseppe Heinz Le Jeune (1600-1678).

La vie à Anvers

En 1608, Rubens quitte précipitamment l'Italie pour rejoindre sa mère malade à Anvers. En quelques années, la ville est devenue un véritable centre économique et connait une grande prospérité. À son retour, l'artiste est nommé peintre officiel de la Cour des Archiducs Albert et Isabelle. Ce privilège lui permet d'installer son atelier à Anvers, mais cela n'empêche pas Rubens de travailler pour d'autres clients. En 1609, le peintre épouse Isabella Brant, fille d'un anversois influent. De ce mariage naît trois enfants.

Deux ans après son retour, en 1610, Rubens s'installe dans une nouvelle maison – Rubenshuis - qu'il fait construire et où il vit une grande partie de sa vie. La demeure abrite également son atelier, sa collection d'art et enfin une vaste bibliothèque. Son atelier se développe considérablement, il accueille de plus en plus d'élèves dont Antoine Van Dyck et d'assistants. Cette période de prospérité lance l'École d'Anvers.

Durant sa vie à Anvers, Rubens produit entre autre L'Érection de la croix (1610) et La Descente de Croix (1611-1614).

Isabelle, régente des Pays-Bas. Tableau réalisé vers 1609 par Rubens. Le peintre aura un rôle diplomatique important à la cour des Pays-Bas espagnols. 

Fin de Vie

Sur le plan privé, Rubens se remarie en 1630 avec Hélène Fourment, après le décès de sa première épouse. Il aura quatre enfants de cette seconde union. Cinq ans plus tard, la famille s'installe au château Het Steen.

Au niveau artistique, Rubens continue de peindre à la fois pour les Habsbourg, souverains des Pays-Bas espagnols, mais aussi pour des clients étrangers. Entre autres Charles Ier d'Angleterre pour qui il réalise un plafond au Palais de Withehall ou encore Philippe IV d'Espagne qui lui commande soixante toiles pour la décoration de son pavillon de chasse.

Le domaine Het Steen et ses paysages environnants inspirent au peintre plusieurs tableaux. La seconde épouse de Rubens est également une source d'inspiration pour l'artiste notamment lorsqu'il s'agit de représenter des corps voluptueux, comme dans les Trois Grâces.

Rubens s'éteint de la goutte le 30 mai 1640, il est enterré à l'Église Saint-Jacques d'Anvers.

Voyages

Curieux et désireux d'apprendre, Rubens entreprend plusieurs séjours en Italie de 1600 à 1608. Il se rend notamment à Gênes, Mantoue, Venise et Rome. Son but est d'étudier les grands peintres de la Renaissance à travers les oeuvres de Raphaël, du Caravage ou du Titien, qui reste un de ses grands modèles.

Il se fixe dans la ville de Mantoue, sous la protection du Duc de Gonzague. Il devient alors peintre de cour. Durant cette période, il réalise son premier chef-d'oeuvre : un triptyque pour la chapelle Sainte Hélène de l'Eglise Sainte-Croix-de-Jérusalem à Rome.

Cette expérience italienne influence le peintre pour la suite de sa carrière. Depuis lors il signe toujours ses tableaux de sa signature « Pietro Paolo Rubens Â». Ces nombreux voyages ont fait de lui un grand polyglotte. Il parle le français, l'allemand, l'italien, l'espagnol et le latin.

 

La rade d'Anvers à l'arrivée de Marie de Médicis et de l'infante Isabelle, le 4 septembre 1631. Tableau de Jan Wildens.

RÔLE  Diplomatique

Grand polyglotte, Rubens joue un rôle diplomatique important dans l'Europe du XVIIe siècle. Le peintre entreprend de nombreuses missions dans les années 1620 et 1630.

En 1628, il se trouve à Madrid pour réaliser plusieurs négociations diplomatiques. À cette occasion, il rencontre le peintre de cour espagnol Vélasquez. Il profite de son séjour en Espagne pour réaliser sa peinture Adam et Eve, une copie de l'oeuvre du Titien.

Par la suite, Rubens se rend à Londres de 1629 à 1630 pour négocier la paix entre l'Espagne et l'Angleterre. Il est alors sollicité par la Couronne britannique pour réaliser une série d'oeuvres, dont l'Allégorie sur les bénédictions de la paix réalisée en 1629.

En 1631-1632, le peintre essaye de jouer les médiateurs entre les Pays-bas espagnols, catholiques, et les Provinces Unies, protestantes, afin de ramener la paix.

Ses talents diplomatiques lui valent plusieurs distinctions. En 1624, il est anobli par Philippe IV d'Espagne, puis en 1630 il est fait chevalier par le roi Charles Ier d'Angleterre.

Château Het Steen à Elewijt (Belgique).

bottom of page